Un peu d’histoire …
Eh oui ! Et dans le sujet qui nous intéresse la pêche à la mouche que s’est il passé ?
Plus personne ou presque ne nous parle de casting actuellement, et pourtant...Lors de l’apparition des premières cannes à mouche modernes en bambou refendu, puis en carbone, puis en matériaux composites de plus en plus sophistiqués, il existait des compétiteurs qui ne cherchaient pas à prendre plus de poissons que leur voisin, mais à lancer plus loin ou avec plus de précision.
Le « casting » ou sport du lancer « mouche et poids » est à la pêche ce que le tir est à la chasse. Une discipline sportive à part entière reconnue par le Comité international olympique (CIO), mais complètement méconnue et tombée dans l’oubli en France.
En août 1968, lors des championnats du monde de lancer qui avaient lieu cette année-là à Lenzerheide, en Suisse, le journaliste vétérinaire Pierre Affre termine 4ème avec trois lancers à 51 métres. À l'époque les concours avaient lieu sur une plateforme au milieu d'un plan déau et les touches arrières étaient éliminatoires!
Aujourd’hui, le record du monde de distance mouche « truite » –avec donc une canne à mouche à une main– est détenu depuis 2018 par un lanceur du Pays de Galles, avec un lancer de 80,59 mètres. Au-delà du fait qu’on utilise aujourd’hui des cannes « ultra-légères » (pour leur puissance) en fibre de carbone ou de boron et des soies ultra-denses en matières plastiques, une telle différence de distance, voisine de trente mètres en un demi-siècle, s’explique également par le fait que depuis les années 80, les compétitions internationales « mouche » ne se déroulent plus sur l’eau, mais sur le gazon d’un terrain de sport.
Non seulement les touches arrières, difficiles à voir sur l’herbe, ne sont plus sanctionnées, mais de nombreux lanceurs de compétition, posent carrément leur ligne à mouche derrière eux et attendent un coup de vent favorable pour effectuer, tout en étant reposé, un lancer le plus haut possible vers l’avant, afin que le vent favorise le lancer. Cela n’a plus grand chose à voir direz-vous avec des conditions de pêche pour capturer des truites ou des saumons
Quel intérêt pour le pêcheur à la mouche moyen ? En fait les quelques milliers de pratiquants dans le monde aident à améliorer les cannes et les soies. Un peu comme les voitures de Formule 1, qui finalement permettent aux voitures de monsieur tout le monde d’être plus performantes et plus sûres. Mais aujourd’hui, les compétiteurs ne cherchent plus à lancer loin ou avec précision, ils pêchent à la nymphe...Ce qui est très bien, mais qui ne veut plus rien dire, puisque ce n’est plus de la pêche au fouet…
Revenons aux différents types de lancer mouche.
En fait les premiers pêcheurs à la mouche sèche pêchaient avec des cannes et des soies qui ne permettaient pas de réaliser autre chose que des lancers classiques avec le coude collé au corps et des mouvements du poignet et de l’avant bras permettant de charger la canne avec la soie adaptée, pour enfin réussir le shoot.
Puis comme je l’ai déjà dit l’évolution des cannes ,mais surtout la nécessité d’essayer de pêcher des rivières qui n’étaient pas classées comme rivières à mouche sèche contribuèrent à inventer de nouvelles techniques en particulier le lancer dit autrichien et la TLT et ses variantes.
La pêche en eaux rapides avec des cannes courtes et des soies plus légères était née.
En France , en bons râleurs révolutionnaires, nous avions plutôt choisi la technique de la pêche à la mouche avec des cannes longues et des soies légères, mais qui devaient rester dans le moulinet ou presque !
Car en fait le plus important c’est bien sûr d’arriver à bien lancer pour pouvoir présenter correctement une mouche et décider une truite à la gober. Et chacun d’entre nous, peut heureusement faire ce qui lui plaît !
Description de la technique du lancer classique.
Au fur et à mesure des années..... le lancer de la mouche sèche évolua...
Avec des cannes lourdes et très souples (type queue de vache) l’école anglaise préconisait de n’utiliser que le poignet pour mettre en action le nerf(..) de la canne . Avec une amplitude classiquement entre 10h -11 h/ 13h-14 h.Le coude restait bloqué et même l’avant bras... ne parlons pas de l’épaule.
Avec des cannes plus dynamiques , mais toujours en bambou refendu de type Parabolic, le dogme commença à changer, et la technique de lancer évolua vers l’utilisation de l’avant bras en bloquant le poignet. Certains auteurs nomment cette technique le lancer français. Mais cette révolution proposait toujours une amplitude de la canne de 10h ou 11 h et jusqu’à 14 h.
Puis arrivèrent les cannes en fibre de carbone, avec une légèreté incroyable et une action totalement différente des cannes traditionnelles. Et bien sûr la technique put évoluer. Et en particulier grâce à l’utilisation de cannes beaucoup plus courtes, beaucoup plus raides, qui impliquaient d’utiliser l’ensemble du bras et même un peu de l’épaule, pour pouvoir lancer et surtout pour permettre d’accélérer la vitesse de la soie, et donc de donner une énergie cinétique telle que il devenait possible de propulser LA MOUCHE en premier.
Et c’est donc vers la fin des années 1970 que l’on vit apparaître, les techniques de lancer autrichien( juste pour mémoire car les cannes pour pêcher avec cette technique ont disparues de tous les catalogues) puis italien dont la fameuse TLT,de ce bon Roberto et de mon ami Pierangelo.
Description de la technique
La TLT selon le Maître Roberto Pragiola consiste essentiellement à lancer
-de façon "linéaire"(et non semi-circulaire) une soie légère (2-3) avec une canne courte (7,6) de puissance # 4-5 et d'action de pointe
-avec une prise en main particulière dite "enveloppante" au ras du moulinet pour "allonger la canne" et pouce allongé sur la poignée, gage de puissance dans une amplitude de quasiment 180° (double de celle du lancer traditionnel, nous sommes très loin du 11h/14 h)
-et ce, dans un plan strict, englobant en permanence la main, la canne, la ligne et la cible, (sans "ellipse" de la pointe du scion) de préférence oblique à 45° par rapport à la surface de l'eau
-mettant en jeu non pas la classique flexion extension du coude mais la mobilité de l'épaule et l'inflexion avant-arrière du poignet toujours dans le plan
- pour créer une boucle serrée et lui conférer une vitesse jusqu'à 3 fois supérieure à celle d'un lancer traditionnel permettant ainsi un poser "angulaire" très léger et très précis ,"mouche en premier". OUF...
Je vais essayer d`être le plus simple possible. Cette technique est basée sur deux principes.
Le premier principe est celui de la linéarité.
Comme son nom l’indique il est basé sur le principe d’un mouvement linéaire de la main lanceuse dans le même plan que la cible (le poste de la truite) et non pas comme dans le lancer classique où l'on fouette souvent dans un plan différent entre l'arraché arrière et le lancer avant, la pointe du scion dans ses allers retour arrière - avant suit donc une droite.Alors que dans le lancer classique il est recommandé de changer légèrement de plan, pour éviter d’accrocher la mouche sur les anneaux de la canne.
Le deuxième principe est celui de l'angulation
A la base de la TLT, le principe fondamental veut que le lancer soit contrôlé jusqu'à ce que la mouche soit déposée sur l'eau en premier en supprimant les 50 derniers cm de son parcours aléatoire en fin de course du lancer traditionnel , car ici on l'accompagne par un "tir tendu" plus ou moins angulaire selon la distance jusqu'à la cible en surface, ce qui aide à retarder le dragage dans les eaux agitées,et il ne doit pas être comme dans le lancer classique juste un moyen pour projeter une artificielle " d'avant en arrière " jusqu'à ce qu'on l'abandonne "en l'air", (alors que la soie s'est posée en premier: splatch!), en espérant qu'elle tombera au meilleur endroit!
Elle représente donc un lancer particulier qui permet en serrant la boucle, de donner beaucoup de vitesse à la soie et, avec un lancer linéaire angulaire de poser la mouche en premier avec une grande précision et discrétion par un "tir tendu ".à plus ou moins grande distance alors que la ligne fait encore un angle avec la pointe du scion, (fonction inverse de l'angle avec lequel la mouche doit arriver obliquement à la surface).
Par contre pour réaliser ce lancer il est impératif de « shooter »c’est à dire de garder en réserve dans la main gauche ou à vos pieds une certaine longueur de soie.
La vitesse de la soie doit être importante, et pour la favoriser,les faux lancers sont plus courts de 1/3 de leur longueur dans lancer classique et c'est le shoot qui doit être retardé (qui déterminera la longueur du lancer et réduira progressivement la vitesse de la soie)car les spires de réserve ne doivent être libérées de la main gauche ( le plus possible dans l'axe de l'anneau de départ pour un frottement minimum) que lorsque une grande partie de la soie est déjà déployée vers l'avant pour que le bas de ligne et la mouche "prennent la tête" de façon à ce que quand la mouche touche l'eau la soie et le bas de ligne soient encore être en l'air.
Et voilà les différences
Je ne sais pas si ce que j’ai écrit est bien clair….https://www.google.com/search?q=lancer+italien+TLT+Sim&rlz=1C1YTUH_esES1075ES1085&oq=lancer+italien+TLT+Sim&gs_lcrp=EgZjaHJvbWUyBggAEEUYOTIHCAEQIRigATIHCAIQIRigATIHCAMQIRigAdIBCTE0NzcyajBqNKgCCLACAQ&sourceid=chrome&ie=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:b23edeca,vid:odXm-Izga08,st:0
Enfin il est très fortement conseillé de changer votre prise en main de votre canne à mouche et d’utiliser la prise "enveloppante".
Elle a été conçue pour faciliter le mouvement qui doit être simultané de l’épaule,du bras, et du coude vers l' avant et arrière, sans dévier du plan de lancer.La prise enveloppante prévoit d'avoir le pouce et l'index opposés à une courte distance du moulinet (à titre indicatif, dans la partie la plus épaisse du liège) et de " fermer " les autres doigts en essayant d'envelopper le moulinet.
Ses avantages sont nombreux: selon ses promoteurs qui en en ayant "plein la main" sentent mieux leur canne qu'ils pensent ainsi mieux contrôler . Elle allonge le bras de levier avant de la canne et ainsi augmente la puissance du fouetter.Elle annule le bras de levier arrière représenté par la longueur du porte moulinet et diminue donc la force d’inertie de ce moulinet et la fatigue qui pourrait s'ensuivre….
Ce qui est sûr c’est que si vous voulez apprendre à pêcher avec cette technique, vous devez impérativement changer votre matériel. Il faut utiliser une canne beaucoup plus courte 7,6 pieds pour une soie de 4 ou 5*. Mais vous devez aussi réviser votre gestuelle, car à l’inverse de ce que vous avez appris, dans les différentes écoles de pêcheurs à la mouche,vous allez utiliser tout votre corps thorax,épaule et bras.
Voilà c’est fini.
Je suis conscient des manques de ce post !
Mais au départ je voulais rendre hommage et honorer la mémoire de mon ami Pierangelo...Et comme toujours je me suis laissé aller..Et oui Pierangelo n’est plus..c’est lui qui m’avait parlé de la dernière truite, cette truite imaginaire la dernière de notre vie, et il est parti victime de ses passions et de ses amours de la vie, de la pêche, de la nature, et du bon vin italien de son ami Gianpi. Roberto est mort lui aussi, mais son héritage est toujours vivant.
La nostalgie n’est plus à la mode et c’est dommage !
*Canne à mouche Guideline ELEVATION BROOK TLT - 7'6 - # 3/4/5
* Canne JMC Pure 7’6#3
*Canne à mouche Vision Little Hero 7' #3
*Canne à mouche LOOMIS & FRAKLIN RADIUS STREAM 7'6'' #4
*Canne DEVAUX T56 7'6 #3/4
*Toujours en cherchant des informations je viens d’apprendre que Roberto Pragliola avait collaboré avec la firme américaine G-Loomis,pour la mise au point d’une canne spécifique en 2010.
https://simfly.ch/
https://www.google.com/search?q=lancer+italien+TLT+Sim&rlz=1C1YTUH_esES1075ES1085&oq=lancer+italien+TLT+Sim&gs_lcrp=EgZjaHJvbWUyBggAEEUYOTIHCAEQIRigATIHCAIQIRigATIHCAMQIRigAdIBCTE0NzcyajBqNKgCCLACAQ&sourceid=chrome&ie=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:b23edeca,vid:odXm-Izga08,st:0
Pour vous rafraîchir la mémoire je vous rappelle qu’en Aragon il existe une réglementation de la pêche, qui pour, parler franchement,est la plus complexe du monde !
Mais c’est sans doute dans ce domaine que les autorités responsables ont cherché à regrouper la crème et la fine fleur des technocrates pour inventer des lois et des directives dont la finalité, n’est jamais évidente et l’application toujours difficile.
Donc cette année, la grande nouveauté c’est l’autorisation de l’utilisation des appâts naturels, dans les eaux classées « extractivos », pour la pêche de la truite, MAIS uniquement pour les pêcheurs âgés de plus de 65 ans ou plus (le sexe n’est pas précisé!).
Quels sont les appâts autorisés ?
Ver de terre,grande perle, hanneton, grillon et sauterelle.
Et avec quel hameçon ?
Un hameçon simple avec ou sans ardillon de hauteur minimum de 2 centimètres et d’ouverture (largeur) minimum de 7 millimètres.
Quelles sont les dates d’ouverture ?
Dans ces portions de rivières ou dans ces lacs il est permis de pêcher du 3ème samedi de mars jusqu’au 31 août 2025.
Quels sont les jours où la pêche est autorisée ?
La pêche est autorisée tous les jours sauf le mercredi et le jeudi sauf si ces dates correspondent à des jours fériés.
Où pêcher au toc ?
Dans tous les parcours classés libre extractivos. Il n’est donc pas nécessaire d’acheter un permis journalier supplémentaire.
Peut on conserver des poissons ?
Oui il est possible de conserver 3 poissons par jour et par pêcheur dont la taille est comprise entre 21 et 25 cm et un poisson de plus de 60 cm. Il n’est pas précisé clairement s’il est possible de continuer à pêcher après avoir atteint sa limite.
Tout ceci bien sûr uniquement sur les portions classées " extractivos"
Appelez-nous au +34 694 480 279