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Petit traité philosophique de l'ouverture

Gilbert Marc • 30 mars 2023

Petit traité philosophique de l'ouverture

J'avais écrit ce pamphlet il y a plus de 50 ans et je l'avais publié dans une revue 
clandestine d'un groupuscule d'extrême gauche maoïste dont je faisais partie. Après 
la lecture de l'article mes « camarades » m'avaient immédiatement exclu.
 VEILLE D'OUVERTURE
C'est un symbole et c'est aussi une réalité concrète ! Nous pouvons retourner à la pêche!Nous 
pouvons retourner pêcher la truite !
Notre passion celle qui nous donne envie de nous lever le matin, pour aller enfiler des waders 
encore humides et patauger dans des rivières glacées ou au contraire surchauffées et polluées, cette 
passion se NOURRIT de nos rêves et grandit les veilles des ouvertures ! 
Un peu de philosophie :
Ouverture et fermeture ne sont que le reflet des battements de notre cœur, reflet pâle et sans goût du
yin et du yang. Mais ce rythme que les règles de la société nous impose, est aussi un moyen de 
limiter, de cadrer notre passion. Tout s'ouvre et tout se referme.Et l'ouverture n'est que le début de 
l'histoire,mais qui dit ouverture dit aussi fermeture...!Hélas... !
Je ne vais pas me laisser aller à philosopher plus loin !
Maintenant un peu d'histoire :
Nous ne possédons aucun texte relatif à l’organisation et la réglementation de la pêche avant la
conquête romaine, les textes gaulois, peuples de tradition orale, étant par définition peu nombreux
et très parcellaires. Ces derniers n’avaient d’ailleurs pas d’alphabet propre mais utilisaient celui des
Grecs, des Étrusques ou des Latins. A l’époque romaine, la pêche est libre et permise à tous, le
poisson étant considéré comme « res nullius » (« la chose de personne ») tout comme l’eau en
général.
Après la chute de l’Empire romain, et durant toute la période paléochrétienne (IV-VIème s. de
notre.ère.), le poisson est le symbole chrétien par excellence.
Plus tard avec le début du Moyen Âge et l’établissement de la féodalité, le droit de pêche appartient
au(x) souverain (s). Il peut l’octroyer à ses vassaux et aux institutions monastiques. A la
Renaissance, les rivières navigables ou flottables relèvent du domaine royal, les eaux « non
praticables » des droits seigneuriaux.
En 1566, l’Édit de Moulins, édit royal pris par le roi de France Charles IX, réglemente 
définitivement les aliénations au domaine royal. Cet édit est encore considéré aujourd’hui comme la
source historique du domaine public français.
La pêche comme activité de subsistance laisse progressivement la place à une activité commerciale,
voire aussi à une activité de loisir, comme en atteste la publication en 1653 du traité Le Parfait 
Pêcheur à la ligne d’Izaac Walton, au point de devoir être réglementée dès le XVIIème siècle. 
En 1669, l’Ordonnance de Louis XIV « sur le fait des eaux et forêts », rédigée sous l’impulsion de 
Colbert, régit les Eaux et Forêts du royaume, dont la chasse, la pêche et la police des eaux. 
Elle fonde le droit contemporain avec un rappel de l’Édit de Moulins qui précise que « seuls 
peuvent prétendre à un droit de pêche sur les cours d’eau domaniaux le bénéficiaire de titres ou 
possessions antérieurs à 100 ans ». 
A cette occasion est créée l’autorisation de pêche par bail donnant droit à tout riverain d’un cours 
d’eau ou plan d’eau non domanial de louer ou céder son droit de pêche.
 La répression des faits de pollution des eaux prend naissance avec cette ordonnance qui réprime 
pour la première fois l’empoisonnement des poissons ce qui peut être vu comme les prémices du 
dispositif visant à lutter contre la pollution des rivières. 
 Caricature dessinée après la nuit du 4 Aout
A la Révolution, l’abolition des privilèges, pendant la nuit du 4 Août 1789 entraîne la disparition de 
l’exclusivité du droit de pêche puis le 27 novembre 1793 la reconnaissance à tout citoyen du droit 
de pêcher dans les rivières navigables ou flottables : « la liberté de pêche pour tous et sur tous les 
cours d’eau ».
Cette abolition du droit exclusif de la pêche entraîne un pillage des rivières et étangs si bien que les 
autorités reviennent en arrière et vote une loi en 1802 rétablissant l’affermage et restituant au 
domaine public le droit exclusif de pêcher dans les rivières navigables.
En 1805, un avis du Conseil d’État redonne aux propriétaires le droit de pêche dans les rivières non 
navigables.
La loi relative à la pêche fluviale du 15 avril 1829 affirme la liberté de pêche mais réglemente les 
droits d’usage avec notamment le développement de garde-pêches, l’interdiction de certains 
instruments de pêche et les premières réglementations sur la taille et les espèces capturées. Cette loi
fondamentale reprend également certaines dispositions antérieures comme les punitions corporelles 
que Colbert avait prévues pour les empoisonneurs de rivière qui seront remplacées par une peine 
d’amende et d’emprisonnement.Et surtout pour la première fois introduit la notion d'ouverture et de 
fermeture de la pêche, dans le but de protéger les poissons en période de frai.
En 1845, le Juge J. Perrève, ancien procureur du roi qui s’est notamment intéressé à la régulation de
la pêche et de la chasse par la législation, écrivait dans un traité des délits et des peines de chasse 
dans les forêts de l’État : « La loi des Chinois, qui ne permet de tuer une bête que lorsqu’elle est 
parvenue à la grosseur ordinaire de son espèce, est tout à fait conforme aux intérêts de la 
reproduction du gibier et des poissons. On doit en dire autant de celle qui, en France, interdit la 
pêche avec des filets dont les mailles seraient trop étroites pour laisser échapper les petits 
poissons ».
Durant le XIXème siècle, la pêche à la ligne comme loisir est encore marginale et sa 
démocratisation qui se développera avec l’avènement des chemins de fer s’accompagnera d’une 
distinction « halieutico-sociale » avec, sous l’impulsion d’une élite, anglaise puis française, des 
pêcheurs dit « sportifs » recherchant les « poissons nobles » comme le saumon, et des pêcheurs dits 
« de gens de peu »ne cherchant à pêcher que d'autres espèces.La truite à l'époque était considérée 
comme un poisson « vulgaire ».
Pour résumer la civilisation des loisirs que nous vivons actuellement a commencé réellement il y a 
150 ans et l'anarchie déclenchée par l'absence de règles pendant la révolution (à la pêche comme 
pour toute activité humaine) ne pouvait pas permettre une activité stable et ne l'oublions pas 
commercialement rentable. Et la loi de 1829 qui instaure une ouverture et une fermeture, est aussi 
une loi qui donne aux fabricants de cannes à pêche l'occasion de faire de la publicité (donc du 
commerce) pour préparer l'ouverture ! 
Je hais le capitalisme !
Mais je n'ai rien trouvé de mieux pour pouvoir aller à la pêche !
Les plumes de coq pardo du Léon, un must pour monter nymphes, mouches noyées et sèches.
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Gilbert, le spécialiste de la pêche à la mouche en Aragon, a visité la province du Léon, un autre paradis de la pêche à la mouche et... domicile des célèbres coqs Pardo.
2024 en Aragon : une saison marquée par de fortes crues fréquentes, enrecoupées de périodes chaudes
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La saison de pêche à la mouche 2024 en Aragon a été rendue difficile par le changement climatique : de (trop) nombreuses crues, un été très chaud et sec. Gilbert livre ses impressions et réflexions.
Un pamphlet pour dénoncer les excès de notre système
par Gilbert Marc 22 juillet 2024
L'été est devenu depuis quelques décennies le symbole des vacances et du partage de moments de détente en famille ou entre amis. Mais hélas, c'est aussi un moment où nous pouvons prendre conscience de la surpopulation du globe terrestre! Je viens de lire un article qui décrit la mise en service en avril dernier d'un chalutier géant sorti des chantiers navals de Bremenhaven dans le nord de l'Allemagne. Ce texte publié sur les réseaux sociaux par la mouvance écologique européenne, a pour but de dénoncer la pêche industrielle. En soi le fait de créer un énorme bateau usine pour prélever des protéines d'origine animale (gratuites) n'a finalement pas grande importance si l'on considère la finalité. Car en pratique pour pouvoir manger l'humanité n'a jamais fait autre chose que d'utiliser les ressources du globe terrestre. Ce qui a changé c'est tout simplement l'échelle de grandeur. Entre le début du XXème siècle et aujourd'hui la population mondiale a été multipliée par 5. Il ne faut donc pas s'étonner que la taille des bateaux de pêche ait suivie la même croissance! Et il faut encore moins s'étonner que des écologistes bien pensants publient des vidéos dénonçant ce système.... Mais le vrai problème n'ait pas la taille des bateaux de pêche ou des chaluts, le vrai problème est qu'il faut bien nourrir les 9 milliards d'humains qui seront dans 25 ans un bon milliard de plus. Nos amis les écologistes n'en parlent jamais et je suis assez surpris de ne pas lire ou entendre un nouveau prophète qui osera dire la vérité. Nous sommes trop nombreux beaucoup trop! Et je dois le dire il est urgent d'entreprendre VOLONTAIREMENT, un plan de diminution de la biomasse humanoïde. Et de la manière la plus simple et la plus logique qui soit. Régulation des naissances et raccourcissement de la durée de vie. Si nous supprimons avant la conception un bébé sur deux et si nous poussons doucement vers la sortie la moitié des personnes âgées de plus de 70 ans, le problème des chalutiers géants ne sera plus d'actualité en une trentaine d'années. Et 30 ans c'est très peu à l'échelle de la vie sur la Terre. Bien sûr c'est une utopie imbécile, et irréalisable. Car cela ne changera pas la donne l'humanité sera toujours la même et dans un siècle les mêmes problèmes reviendront. Il vaut bien mieux attendre tranquillement la prochaine guerre mondiale et la prochaine pandémie qui auront les mêmes effets et qui, malheureusement n'empêcheront pas le réchauffement inéluctable de la planète. qui finira bien par se débarrasser de l'espèce humaine pour la remplacer par une nouvelle espèce dominante qui je l'espère de tout coeur permettra la pratique de la pêche sans limites !!! https://www.youtube.com/watch?v=gT_paC2wVTg https://bloomassociation.org/bloom-infiltre-linauguration-secrete-dune-machine-dextermination-de-locean/
Quelques réflexions de Gilbert sur l'avènement des perdigones.
par Gilbert Marc 16 mai 2024
Les perdigones, nymphes ou leurres ? Gilbert nous explique l'histoire de ces mouches, et nous livre quelques réflexions sur leur utilisation.
La Palaretta, une mouche noyée à corps jaune et fibres de pardo, efficace dans les courants.
par Gilbert Marc 1 mars 2024
En 1932, Louis Carrère publiait un livre sur la pêche à la mouche parlant de la Palaretta, cette mouche noyée espagnole à corps jaune et collerette en fibres de pardo, si efficace sur les truites dans les courants.
Ernest Hemingway à la pêche en Espagne.
par Gilbert Marc 12 février 2024
Ernest Hemingway, le célèbre journaliste et écrivain américain, est venu en Espagne comme correspondant de guerre du côté des Républicains, et aussi pêcher les truites méditerranéennes de Navarre à la mouche.
Le coto deportivo del Grado - Enate, sur le rio Cinca.
par Gilbert Marc 3 février 2024
Le coto deportivo aragonais del Grado - Enate, situé sur le Cinca en aval de deux grands barrages, peut être intéressant pour le pêcheur à la mouche, en nymphe au fil, en tandem, voire en sèche.
Une des mouches noyées intéressantes pour la pratique de la noyée amont.
par Gilbert Marc 29 janvier 2024
La pêche à la mouche dite en "noyée amont", une technique de pêche très efficace en eaux rapides quand la sèche ne donne rien, ou est impossible à pratiquer, à utiliser dans les courants et les têtes de courants.
Une soie naturelle Phoenix
par Gilbert Marc 25 janvier 2024
Quels sont les avantages des soies naturelles par rapport aux soies artificielles modernes ? Elles permettent des posés et des arrachés très délicats car elles sont plus fines que les soies artificielles.
L'automne est la meilleure saison pour la pêche à la mouche sèche en Aragon, au milieu des truites.
par Gilbert Marc 8 janvier 2024
Un souvenir de pêche en sèche un jour d'automne, un de ces jours magiques où les pêcheurs, les truites et les mouches, les artificielles et les vraies, se rencontrent au bord de l'eau.
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