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Écrit le 29 OCTOBRE 2020 
Nous avons vécu un moment particulier dans la vie de tous les jours et pour nous amoureux de la nature l'épreuve du confinement a été peut être plus difficile et plus facile à la fois ! Plus difficile parce que la privation de la liberté d'aller à la pêche seul ou entre amis avait quelque chose de surréaliste, et plus facile car chaque pêcheur porte en lui sa part de rêve et que le confinement n'est que très relatif quand on a un peu d’imagination !
Néanmoins la pêche a repris en Aragon, après la fin du confinement très sévère en Espagne.
Quelques courageux pêcheurs sont venus fin juin et début juillet, avant les grosses chaleurs pour essayer de prendre quelques jolies truites et quelques jours de détente. Les résultats ont été variables en raison de la température de l'eau d'une part et des variations de niveau assez exceptionnelles début juillet. Toutefois il est maintenant clair que le Rio Ara au-dessus de Torla est la meilleure rivière d'Espagne de montagne à la fois pour la beauté des paysages et la qualité de la pêche. Le coto d'Olivan sur le Gallego est presque revenu comme avant au niveau de la taille des truites, mais cette année pour les pêcheurs en mouche sèche, les coups de barrage ont beaucoup gêné cette pratique.
Cependant cette portion de rivière est vraiment idéale pour la pêche en nymphe au fil, non par la beauté de la rivière qui coule dans une vallée certes sauvage, mais pas tellement spectaculaire, mais par la facilité des coups à pêcher, rivière d'école pour ce type de pêche.
Quelques très gros poissons sont là !
Aujourd'hui nous sommes le 29 Octobre et je peux dire (et je ne suis pas le seul à le penser) que si le paradis de la pêche à la truite existe, il n'est pas loin de l’Aragon ! Là encore les scores journaliers et les tailles des poissons ne sont que des valeurs chiffrées, et très relatives. Le vrai paradis c'est un ensemble de petites et grandes choses !
De nouveau nous sommes confinés! De nouveau j'ai du fermer le gîte et quitter l'Aragon, mais je n'oublie pas et je n'oublierais pas cette curieuse saison...
Nous avons la chance d'avoir à proximité du gîte quatre ou cinq rivières ou parties de rivières, qui certes ne sont pas faciles faciles, mais qui sont complètement authentiques et naturelles ! 
La plus belle des rivières le Rio Ara cette année en raison de la climatologie et aussi certainement des coups d'eau ne nous a pas permis de bien réussir sur les parties les plus en aval. Mais à l'inverse les parties moyennes ou bien sur la partie haute au niveau de Torla et au-dessus ont été exceptionnelles !
Le rio Gallego n'a été vraiment intéressant qu'en début de saison et en toute fin de saison après le 1er Octobre et jusqu'à la fermeture, comme l'année dernière si les eaux sont basses et claires et que les turbines du barrage restent au repos, cette rivière révèle tout son potentiel. La dernière semaine de pêche possible juste avant le deuxième confinement a été simplement inoubliable. Une qualité de pêche en sèche qui permettait de se dire que la nature est vraiment bien faite ! Des éclosions quasiment toute la journée, des poissons actifs mais très méfiants et capricieux, et surtout quelques belles truites qui finalement confirment que le renouveau de l'Aragon est en route !
Le rio Cinca comme le rio Ara n'a pas pu en raison de la météo n'a pas pu nous donner les plaisirs que nous en attendions. En tout cas pas aussi souvent, mais si vous aviez la chance d'être là au bon moment et au bon endroit...
Le rio Aragon en amont de Jaca est incroyablement riche, en truites petites à moyennes, mais manque quelquefois un peu d'eau.
Enfin pour être complet les autres portions de rivières que nous avons explorées, ne sont pas encore suffisamment régulières pour que je puisse vous recommander de venir en Aragon pour le Rio Esera et ses affluents.
 Mais en revanche les tests que nous avons effectués avec quelques amis courageux, sur les lacs de montagne ont été très concluants et l'année prochaine je proposerai un séjour avec nuit en refuge.
Prenez soin de vous et nous vous attendons avec impatience l'année prochaine
Gilbert Marc

Le nouveau plan de pêche en Aragon


Pour vous rafraîchir la mémoire je vous rappelle qu’en Aragon il existe une réglementation de la pêche, qui pour, parler franchement,est la plus complexe du monde !

Mais c’est sans doute dans ce domaine que les autorités responsables ont cherché à regrouper la crème et la fine fleur des technocrates pour inventer des lois et des directives dont la finalité, n’est jamais évidente et l’application toujours difficile.

Donc cette année, la grande nouveauté c’est l’autorisation de l’utilisation des appâts naturels, dans les eaux classées « extractivos », pour la pêche de la truite, MAIS uniquement pour les pêcheurs âgés de plus de 65 ans ou plus (le sexe n’est pas précisé!).

Quels sont les appâts autorisés ?

Ver de terre,grande perle, hanneton, grillon et sauterelle.

Et avec quel hameçon ?

Un hameçon simple avec ou sans ardillon de hauteur minimum de 2 centimètres et d’ouverture (largeur) minimum de 7 millimètres.

Quelles sont les dates d’ouverture ?

Dans ces portions de rivières ou dans ces lacs il est permis de pêcher du 3ème samedi de mars jusqu’au 31 août 2025.

Quels sont les jours où la pêche est autorisée ?

La pêche est autorisée tous les jours sauf le mercredi et le jeudi sauf si ces dates correspondent à des jours fériés.

Où pêcher au toc ?

Dans tous les parcours classés libre extractivos. Il n’est donc pas nécessaire d’acheter un permis journalier supplémentaire.

Peut on conserver des poissons ?

Oui il est possible de conserver 3 poissons par jour et par pêcheur dont la taille est comprise entre 21 et 25 cm et un poisson de plus de 60 cm. Il n’est pas précisé clairement s’il est possible de continuer à pêcher après avoir atteint sa limite.

Tout ceci bien sûr uniquement sur les portions classées " extractivos"


par Gilbert Marc 22 janvier 2025
J’ai eu la chance de rencontrer dans ma vie de pêcheur à la mouche, quelques pêcheurs exceptionnels. Je dis exceptionnels, car ils n’étaient pas comme tout le monde, mais ils n’étaient pas forcément des preneurs,prédateurs, de poissons, exceptionnels. Leur originalité pouvait s’exercer dans leur philosophie de vie adaptée à leur pratique de la pêche à la mouche, ou leur manière de concevoir la pêche comme une forme de compétition entre eux et les poissons. Ou dans leur capacité d’observation presque surnaturelle, liée le plus souvent à une vision largement au dessus de la normale. Mais ils pouvaient aussi être des pêcheurs lanceurs d’exception. Ce n’étaient pas forcément les meilleurs preneurs, mais,quand même… Alors ce soir je vais vous raconter l’histoire d’un ami italien, un vrai ami, qui hélas n’est plus là pour partager avec moi les bonheurs et les malheurs de la vie. J’avais rencontré Pierangelo sur les bords de la Loue en Franche Comté, en juin 1992. En fait Pierangelo avait demandé à Marc Gatez, le propriétaire du Lodge de La Piquette, s’il pouvait venir pêcher sur son parcours. Comme nous avions réservé toutes les chambres et donc toute la pêche, Marc, toujours à l’affût d’une occasion de gagner un peu d'argent, m’avait demandé à moi le « chef » du club, si nous accepterions de laisser pêcher une ou deux journées, un pêcheur italien de passage. Pour ceux qui me connaissent c’était une évidence, et en fait d’une ou deux journées ce fut une douzaine d’années de partage, de rires, de fêtes incroyables et de parties de pêche encore plus mémorables. Nous étions jeunes et fous, fous de pêche et la pêche à la mouche était notre manière à nous de croquer la vie à pleines dents. C’était aussi le lien, qui donnait à cette amitié une saveur authentique et délicieuse. Mais pour être franc, j’étais quand même un peu jaloux de Pierangelo. Jaloux parce que d’une part il avait une femme d’une exceptionnelle beauté italienne, et aussi parce qu’il avait,pour son initiation de pêcheur au fouet, suivi les cours d’un maître italien,Roberto Pragliola,qui depuis 15 ans à l’époque avait mis au point une nouvelle technique de lancer pour la pêche à la mouche sèche : la TLT ou Technique de Lancer Total. Car Pierangelo n’était une vieille main, il avait été victime d’un accident de chasse, heureusement sans trop de séquelles,qui l’avait dégoûté du monde des chasseurs, et à 35 ans il avait décidé de se lancer dans l’aventure de la pêche à la mouche. Et du coup il avait eu la chance de pouvoir apprendre à lancer (surtout) et à pêcher (un peu) avec le bon Roberto. Inutile de vous dire que sur les lisses de la Piquette ce type de lancer ne servait pas à grand-chose, mais c’était tellement beau à voir..Par contre quand je retrouvais quelques semaines plus tard, sur les bords du Haut Verdon, mon nouvel ami, je compris tout de suite l’intérêt de cette technique de lancer. Roberto Pragliola était réellement un pêcheur exceptionnel et en même temps un précurseur,visionnaire qui avait compris, que seule la pêche à la mouche sèche était le moyen de préserver le capital halieutique des rivières d’Europe de l’Ouest. Alors ce soir en hommage,à la fois à Pierangelo , mais aussi à GianPierro , Augusto , Mauro et les autres, je vais très rapidement vous décrire les différents types de lancer avec une canne à mouche et une soie.
par Gilbert Marc 15 janvier 2025
Et il faut bien une journée entière pour tout lire et comprendre les modifications....
par Gilbert Marc 13 décembre 2024
Le bas de ligne doit à la fois être discret pour permettre de leurrer les poissons et suffisament épais pour transmettre l'énergie cinétique de la soie et de la canne. J’ai décidé de faire ce petit article sur les bas de lignes après avoir reçu cette année en Aragon, à deux reprises, un pêcheur d’un certain âge (le mien!), qui utilisait des bas de lignes pour une pêche en sèche tout à fait traditionnelle,d’une complexité qui elle n’était pas traditionnelle! J’adore rencontrer des gens,surtout des pêcheurs à la mouche, et pouvoir partager avec eux des souvenirs, des expériences et surtout des bons moments de convivialité. Mais j’aime bien aussi pouvoir avec ces mêmes pêcheurs, discuter un peu de technique et de ces discussions jaillit souvent la lumière. Je dois l’avouer le bricolage ne m’a jamais ni intéressé ni réussi! Alors que j’adore monter des mouches , je n’ai jamais pu «bricoler» un moulinet ou une canne, ou un bas de ligne. Et quand j’ai commencé à pêcher à la mouche,c´était hélas à une époque où les conseils étaient difficiles à trouver, la pêche à la mouche était entourée d’une aura de mystère et cela ne facilitait pas l’accès à la connaissance et à la technique. Tout ça pour dire que je suis un autodidacte complet, et que tout ce que j’ai appris je l’ai appris quasiment tout seul. Et en particulier pour la bonne utilisation du matériel, je peux dire que les premières années, en particulier n’ont pas été faciles faciles. Mais finalement à force d’accumuler les bredouilles, je finis par prendre ma première truite en mouche sèche sur la Vis en amont de Ganges, au niveau du pont de Saint Laurent le Minier. Je me souviens bien sûr de ce jour merveilleux, pour deux raisons. La première bien sûr c’était parce que, enfin je pourrais dire en rentrant de la pêche,«j’en ai pris une pas vilaine..», et la deuxième raison c’est que nous étions mon frère et moi partis pêcher à la fin de la contre visite* sans avoir vraiment pris le temps de vérifier notre matériel, entassé à la va vite dans le coffre de la voiture, et que en arrivant, nous avions constaté avec horreur que nous avions oublié,toutes nos bobines de fils et que nous n’avions à notre disposition pour attacher notre mouche qu’une bobine de 20 centièmes à nous partager. Bon à l’époque il faut l’avouer, il était assez rare de pêcher avec un diamètre inférieur à 14 centièmes en pointe. Nous pêchions avec un bas de ligne du commerce queue de rat classique qui se prolongeait par une pré pointe en 18 et se terminait avec une pointe en 16 ou 14.
Les plumes de coq pardo du Léon, un must pour monter nymphes, mouches noyées et sèches.
par Gilbert Marc 21 novembre 2024
Gilbert, le spécialiste de la pêche à la mouche en Aragon, a visité la province du Léon, un autre paradis de la pêche à la mouche et... domicile des célèbres coqs Pardo.
2024 en Aragon : une saison marquée par de fortes crues fréquentes, enrecoupées de périodes chaudes
par Gilbert Marc 3 novembre 2024
La saison de pêche à la mouche 2024 en Aragon a été rendue difficile par le changement climatique : de (trop) nombreuses crues, un été très chaud et sec. Gilbert livre ses impressions et réflexions.
Un pamphlet pour dénoncer les excès de notre système
par Gilbert Marc 22 juillet 2024
L'été est devenu depuis quelques décennies le symbole des vacances et du partage de moments de détente en famille ou entre amis. Mais hélas, c'est aussi un moment où nous pouvons prendre conscience de la surpopulation du globe terrestre! Je viens de lire un article qui décrit la mise en service en avril dernier d'un chalutier géant sorti des chantiers navals de Bremenhaven dans le nord de l'Allemagne. Ce texte publié sur les réseaux sociaux par la mouvance écologique européenne, a pour but de dénoncer la pêche industrielle. En soi le fait de créer un énorme bateau usine pour prélever des protéines d'origine animale (gratuites) n'a finalement pas grande importance si l'on considère la finalité. Car en pratique pour pouvoir manger l'humanité n'a jamais fait autre chose que d'utiliser les ressources du globe terrestre. Ce qui a changé c'est tout simplement l'échelle de grandeur. Entre le début du XXème siècle et aujourd'hui la population mondiale a été multipliée par 5. Il ne faut donc pas s'étonner que la taille des bateaux de pêche ait suivie la même croissance! Et il faut encore moins s'étonner que des écologistes bien pensants publient des vidéos dénonçant ce système.... Mais le vrai problème n'ait pas la taille des bateaux de pêche ou des chaluts, le vrai problème est qu'il faut bien nourrir les 9 milliards d'humains qui seront dans 25 ans un bon milliard de plus. Nos amis les écologistes n'en parlent jamais et je suis assez surpris de ne pas lire ou entendre un nouveau prophète qui osera dire la vérité. Nous sommes trop nombreux beaucoup trop! Et je dois le dire il est urgent d'entreprendre VOLONTAIREMENT, un plan de diminution de la biomasse humanoïde. Et de la manière la plus simple et la plus logique qui soit. Régulation des naissances et raccourcissement de la durée de vie. Si nous supprimons avant la conception un bébé sur deux et si nous poussons doucement vers la sortie la moitié des personnes âgées de plus de 70 ans, le problème des chalutiers géants ne sera plus d'actualité en une trentaine d'années. Et 30 ans c'est très peu à l'échelle de la vie sur la Terre. Bien sûr c'est une utopie imbécile, et irréalisable. Car cela ne changera pas la donne l'humanité sera toujours la même et dans un siècle les mêmes problèmes reviendront. Il vaut bien mieux attendre tranquillement la prochaine guerre mondiale et la prochaine pandémie qui auront les mêmes effets et qui, malheureusement n'empêcheront pas le réchauffement inéluctable de la planète. qui finira bien par se débarrasser de l'espèce humaine pour la remplacer par une nouvelle espèce dominante qui je l'espère de tout coeur permettra la pratique de la pêche sans limites !!! https://www.youtube.com/watch?v=gT_paC2wVTg https://bloomassociation.org/bloom-infiltre-linauguration-secrete-dune-machine-dextermination-de-locean/
Quelques réflexions de Gilbert sur l'avènement des perdigones.
par Gilbert Marc 16 mai 2024
Les perdigones, nymphes ou leurres ? Gilbert nous explique l'histoire de ces mouches, et nous livre quelques réflexions sur leur utilisation.
La Palaretta, une mouche noyée à corps jaune et fibres de pardo, efficace dans les courants.
par Gilbert Marc 1 mars 2024
En 1932, Louis Carrère publiait un livre sur la pêche à la mouche parlant de la Palaretta, cette mouche noyée espagnole à corps jaune et collerette en fibres de pardo, si efficace sur les truites dans les courants.
Ernest Hemingway à la pêche en Espagne.
par Gilbert Marc 12 février 2024
Ernest Hemingway, le célèbre journaliste et écrivain américain, est venu en Espagne comme correspondant de guerre du côté des Républicains, et aussi pêcher les truites méditerranéennes de Navarre à la mouche.
Le coto deportivo del Grado - Enate, sur le rio Cinca.
par Gilbert Marc 3 février 2024
Le coto deportivo aragonais del Grado - Enate, situé sur le Cinca en aval de deux grands barrages, peut être intéressant pour le pêcheur à la mouche, en nymphe au fil, en tandem, voire en sèche.
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